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- Catégorie : - Histoire, Patrimoine, Sites, Tourisme
- Publication : jeudi 30 avril 2009 16:53
- Écrit par Georges Delangle
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Index de l'article
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En 1902, un Bourguignon spécialiste des recherches et de l'exploitation gisements miniers, Hippolyte Marlot, s'intéresse à ces découvertes, prospecte la région et détecte d'autres filons dont les analyses indiquent que la quantité d'or peut atteindre 75g par tonne.
Il s'assure le concours d'un groupe financier (dont fait partie Pierre Curie), et les travaux commencent en 1905, avant l'obtention de la concession. C'est Victor Lassalle, le fils de Théodore, qui dirige les travaux.
En 1907, la SOCIETE ANONYME DES MINES D'OR DU CHÂTELET est constituée. D'un capital de six millions de francs, divisé en 12 000 actions de 500 francs, elle a son siège social rue Vignon à Paris. La concession est ensuite accordée pour une superficie de 782 hectares. Le capital sera augmenté à plusieurs reprises.
Le gisement
Il est constitué d'une série de filons plus ou moins enchevêtrés, constitués de quartz et granulites aurifères, enchâssés dans le granit
Ces filons, d'une épaisseur moyenne d'un mètre (mais pouvant atteindre 9m), descendent en oblique entre les niveaux 336 et 60, altitudes par rapport au niveau de la mer. Ils ont été délimités depuis le début de l'exploitation sur une surface de 1600m de long et 500m de large.
Ils sont situés à l'est de la Tardes et quelques uns débordent à l'ouest.
L'extraction
Elle se fait tout d'abord par trois puits :
- le puits de la gare ou puits Hippolyte[1] (du nom du découvreur). Foncé dès 1905, il n'est utilisé que jusqu'en 1913 : il est alors relié au puits du Percepteur.
- le puits de la Montenelle, fondé en 1913 sur le filon Maurice, puis relié à l'usine. Abandonné en 1932.
- le puits du Châtelet, ou puits du Percepteur, ainsi nommé parce que les premiers travaux furent inaugurés en 1906 par le percepteur de Chambon (un fonctionnaire honoré !).
D'une profondeur maximum de 263m, il comprend neuf étages aménagés auxquels aboutissent les galeries tracées dans les filons et les travers-bancs, galeries recoupant les filons et les zones intermédiaires.
Plusieurs cages actionnées par un treuil montent le minerai à la surface et descendent les ouvriers[2]. Les conditions de descente sont draconiennes : trois ouvriers par benne, assis; défense de passer la tête, les bras et les jambes hors de la cage, même à l'arrêt; vérification par un encageur de toutes les conditions de sécurité; le tout sous la surveillance d'un chef de poste.
[1] - Il était d'usage de donner aux puits et aux filons les prénoms des fondateurs ou de membres de leur famille.
[2] - Jusqu'en 1910, les ouvriers descendaient et remontaient par des échelles, ce qui était long et fatigant.