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Les mines d'or du Châtelet

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Mine d or du Chatelet 12 thmbLes mines d’or du Châtelet

LES MINES D’OR DU CHÂTELET

Après la publication, dans le Bulletin N° 33, du dossier consacré au bassin houiller de Bosmoreau, un de nos adhérents m’avait suggéré de retracer l’histoire de la mine d’or du Châtelet. Le hasard faisant bien les choses, il se trouve qu’avant d’être nommé à Bosmoreau, j’avais enseigné à Chambon-sur-Voueize, à quelques kilomètres de la mine qui était encore en cours d’exploitation. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai donné suite à cette proposition.

Je dois tout d’abord remercier M. Jacques Constantin, maire de Budelière, qui m’a spontanément apporté son concours. Après nous avoir fait visiter, à mon épouse et à moi-même, Le Châtelet et quelques autres superbes sites de sa commune, il m’a procuré un ouvrage aujourd’hui épuisé : La mine d’or du Châtelet (Creuse) 1905-1955 de Pierre-Christian Guiollard[1] (co-édition ACIAI / P. Ch. Guiollard), auquel la plupart des informations sont empruntées.

Pierre-Christian Guiollard[1] est un chercheur spécialisé dans l’histoire des techniques minières, et l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux charbonnages et aux mines d’or.

Un peu d’histoire (et de géographie)

Le Châtelet, appelé autrefois Le Chastelet-Landret (ou Landré), était une paroisse qui devint une commune à la Révolution (Landret sur-Tardes). La paroisse voisine de Sainte-Radegonde[2] avait été elle aussi été érigée en commune et fut, en 1834, rattachée à celle du Châtelet.

En 1851, le chef-lieu fut transféré à Budelière[3]. A la fin du siècle, le village du Châtelet avait disparu, à l’exception de son église dont nous reparlerons. Mais l’exploitation de la mine vit la renaissance du village sous la forme d’une cité ouvrière construite de 1907 à 1913 (voir ci-dessous : L’étonnant village du Châtelet).

Mine d or du Chatelet 01"La Creuse, contribution à la sauvegarde de son patrimoine" De Jean Picaud Aux Editions Repro Service 23, 2002

Budelière fait partie du canton de Chambon-sur-Voueize. Elle est située à 6 km de cette petite cité célèbre par son abbatiale, et à 18 km de Montluçon qui draine toute l’activité économique de cette partie de la Combraille.

La population de la commune est actuellement de 750 habitants. La gare de Budelière-Chambon a été démolie il y a quelques années. Elle était située sur la ligne Montluçon-Eygurande[4], dont le trafic a été suspendu en 2008, et empruntait le viaduc sur la Tardes construit par Gustave Eiffel, situé tout près du Châtelet.


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Quand le rail roule sur l’or

C’est le rail qui a permis la découverte de l’or.

En 1896, les travaux de construction de la gare de Budelière-Chambon mettent à jour des filons de quartz aurifère. Une personne compétente, M. Théodore Lassalle, le signale à la préfecture. D’autres filons sont ensuite découverts au Châtelet. Une analyse indique qu’ils contiennent 11g d’or à la tonne, mais Théodore Lassalle ne peut obtenir l’autorisation d’exploiter.

Mine d or du Chatelet 03La gare (démolie en 1992 à la suite d’un incendie) (collection Philippe Couty)



[1] - Pierre-Christian Guiollard, photographe, né en 1954 est spécialisé depuis plus de dix ans dans l'histoire des techniques minières, charbonnages et mines d'or principalement
Auteur-éditeur, il publie à compte d'auteur en 1983 un premier ouvrage sur les mines des Cévennes, terre de ses ancêtres Mineurs de charbon. Pendant plusieurs années il se consacrera à l'étude des machines d'extraction et à l'architecture des chevalements dont le résultat sera publié en 1989 dans un important ouvrage qui fait aujourd'hui référence en archéologie industrielle. En 1988 paraîtra " Mines d'or, petite histoire des grandes mines d'or françaises " qui constitue le point de départ d'une série consacrée aux différentes mines d'or françaises. Une étude historique et technique sur la mine du Châtelet (Creuse) sera éditée par l'ACIAI

[2] - La paroisse se nommait Le Chastelet-d’Entraigues avant de prendre le nom de Sainte-Radegonde. Fille d’un roi de Thuringe, Radegonde épouse le roi de France Clotaire 1er, fils de Clovis. Son frère ayant été tué par son époux, elle se retire du monde et fonde un monastère pour femmes à Poitiers. Son autorité demeure grande dans tout le royaume. Venue se recueillir sur les lieux de l’ermitage de Saint Marien, situé tout près, elle fait halte en ce lieu. Une église lui est dédiée, un village naît. Il a disparu, mais on repère l’emplacement des maisons et du cimetière. Seule l’église, devenue chapelle, se dresse encore dans un site magnifique surplombant les gorges encaissées du barrage de Rochebut.

[3] - Le village d’Entraigues fut attaché à la commune d’Evaux-les-Bains.

[4] - Dans le Cahier des Amis de la Creuse n° 4, intitulé Les chemins de fer en Creuse d’hier à aujourd’hui, nous décrivons cette ligne en relatant la mésaventure survenue à Gustave Eiffel lors de la construction du viaduc.

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