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La production

La production totale d'or extrait de la mine a été de 15,375 tonnes, mais celui de l'or récupéré de 10,973 tonnes, car 4,402 tonnes ont été perdues dans l'atmosphère, les suies et les résidus de traitement.

Nous présentons ci-dessous un tableau concernant la production de quelques années significatives.

Année
Minerai extrait
(en tonnes)
Teneur en or
(%)
Minerai traité
(en tonnes)
Poids d’or fin
Profits et pertes

1906

4 192

32,50

1 072

20

1910

32 759

29,50

29 454

523

+ 319 000

1912

40 346

42,80

32 863

1 012

+ 1 800 000

1913

39 166

33,40

40 276

921

+ 1 372 000

1923

3 421

33,00

3 421

67

+ 2 000

1924

17 800

31,00

17 800

551

- 1 166 000

1929

30 102

16,20

30 070

436

+ 804 000

1935

8 250

35,00

8 309

218

+ 7 000

1945

2 952

14,80

2 944

31

+ 242 000

1949

10 518

16,40

9 596

141

+ 3 647 000

1952

13 240

18,51

13 240

245

- 10 000

1955

1 637

27,50

1 600

49

Les bénéfices servaient souvent à réduire les déficits antérieurs.

Ce tableau nous montre que les plus grands bénéfices ont été réalisés :

  • avant la guerre de 1914, alors que l'on exploitait un peu aveuglément les filons les plus riches ;
  • en 1949, grâce à un programme de modernisation de l'usine permettant d'améliorer le prix de revient, et au cours très élevé de l'or qui s'est maintenu à 684 000 francs le kilo en moyenne sur l'ensemble de l'année.

Les nuisances

Dès le début, les fours de grillage de l'usine produisent une quantité considérable de poussières qui s'échappent par la cheminée. Ces poussières contiennent de l'acide sulfureux et provoquent une pollution importante : dégâts sur les cultures environnantes, dépérissement des plantes et des arbres, empoisonnement d'animaux, rejet d'arsenic dans la rivière... Cette pollution sera la source de litiges entre la mine d'une part, et les propriétaires des alentours, l'administration des mines et même la préfecture d'autre part

On plante 200 arbres dans la cité en 1911 et d'autres en 1912 pour ''mettre un peu de verdure autour des maisons''

Mine d or du Chatelet 18La cité ouvrière. (collection Philippe Couty)

On installe des chambres à poussières à la sortie des fours à la fois pour récupérer l'or qu'elles contiennent et diminuer la pollution, mais leur mise au point sera longue, difficile et jamais parfaite. En 1925, on arrivera toutefois à récupérer de l'arsenic, dont le cours est élevé, pour en tirer un certain profit.

En 1936, on essaie de retraiter les résidus de cyanuration, mais cela sera également long et difficile à mettre en place.

Le personnel

Les effectifs sont variables. Ils sont réduits :

  • lorsque l'usine n'absorbe pas toute la production ;
  • lorsqu'il y a des difficultés financières ;
  • lorsqu'il faut maintenir un équilibre qui préserve les réserves des filons.

Voici quelques chiffres indiquant le nombre d'ouvriers :

 1907 – mine : 199

1913 – mine : 337, usine : 240, total : 577

1928 - mine : 298, usine : 152, total : 450

1930 – mine : 107, usine :  56, total : 163

1935 – mine :  56, usine :  42, total :  98

1950 – mine : 124, usine :  28, total : 152

 

En 1934, on dénombrait 75 mineurs étrangers sur 118, et, en 1939, 42 sur 62 (20 Français, 17 Italiens, 12 Polonais, 9 Algériens, 3 Espagnols, 1 Grec).

Cette importance de la main-d'œuvre étrangère s'explique par la difficulté de recruter des ouvriers dans les environs car les salaires étaient souvent plus bas au Châtelet que dans les autres mines de la région.

Parmi les ouvriers, on trouvait des mineurs et des rouleurs (les plus nombreux), des boutefeux, des moulineurs, des encageurs, des boiseurs, des lampistes, des trieurs, des maréchaux, des forgerons, des maçons, des charpentiers, des machinistes, des électriciens, des surveillants, des chaudronniers, des chauffeurs, et parmi les membres du personnel technique et de la direction des géomètres, des comptables, des dessinateurs, des chimistes, des ingénieurs, des magasiniers et...le directeur général.

Avant la guerre de 1914, La Société employait des femmes à la lampisterie et au triage, et des enfants de 13 à 16 ans au roulage et au triage de jour.

Mine d or du Chatelet 19Les femmes au triage du minerai. (collection Philippe Couty)

L'emploi des marteau-piqueurs, introduit avant la Grande Guerre, se faisait à sec et produisait beaucoup de poussière. On installa alors des ventilateurs qui ne furent pas totalement efficaces. Ce fut le point de départ d'une maladie qui ne se révélera qu'ultérieurement : la silicose. Deux ouvriers en moururent en 1932 et d'autres plus tard. Une loi de 1945 imposa aux entreprises d'indemniser les victimes, et ce à effet rétroactif, ce qui fut une charge importante pour la Société. En 1930, tous les marteaux piqueurs étaient à injection d'eau, ce qui éliminait la poussière.

Mine d or du Chatelet 20La chambre chaude des mineurs construite en 1912 (bains douches avec vestiaires) (Document Guiollard)

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